Le ver ancre (Lernaea), un parasite dangereux pour les koïs

La Lernaea est un crustacé parasite de grande taille, pouvant atteindre 20 mm, et visible à l'œil nu. Seules les femelles sont dangereuses pour les poissons. Elles s'enfoncent dans la chair du koï à l'aide d'une tête modifiée en forme de harpon, ce qui leur permet de s'ancrer profondément.

Degré de dangerosité

Sur une échelle de 1 à 10, le ver ancre est classé à 7. Si un seul ver peut être gérable, une infestation massive peut avoir des conséquences très graves. Le risque principal n'est pas le parasite lui-même, mais les infections secondaires qu'il provoque. Les plaies laissées par la Lernaea guérissent lentement et sont des portes ouvertes aux bactéries et aux champignons, ce qui peut entraîner des ulcères et des maladies mortelles.

Symptômes, cycle de vie et identification

Une fois la femelle attachée à l'hôte, une blessure locale apparaît. Le corps du ver, en forme de fil, pend du poisson et peut être clairement visible. Les sites d'ancrage peuvent être enflammés, et la peau autour de la blessure peut être endommagée.

La reproduction a lieu lorsque la température de l'eau est supérieure à 14°C. Les œufs, insensibles aux traitements, sont portés par la femelle. Après l'éclosion, les larves libres nagent et se développent en plusieurs étapes avant de devenir des parasites qui s'attachent à leur tour.

Traitements et précautions

L'éradication du ver ancre nécessite de la persévérance car les œufs résistent aux traitements. Il est impératif de répéter le traitement pour tuer les larves au fur et à mesure de leur éclosion et briser ainsi le cycle de vie du parasite.

  • Traitement en bassin : L'utilisation de produits modernes à base de diflubenzuron est la méthode la plus efficace et la plus sûre pour les poissons. Ce composé agit spécifiquement sur la chitine, la substance qui compose l'exosquelette des crustacés, tuant les stades larvaires et adultes sans nuire aux poissons ni au filtre biologique. Le produit Lernex de Colombo est un exemple courant.
  • Retrait manuel : Pour un ou deux parasites visibles, un retrait manuel est possible mais doit être fait avec précaution. Il est fortement recommandé d'anesthésier le poisson pour éviter tout stress et mouvement. Utilisez une pince à épiler pour retirer l'intégralité du ver, y compris sa tête ancrée. Il est crucial de ne pas laisser une partie du parasite, car cela pourrait entraîner une infection.
  • Traitement de la plaie : Après le retrait, il est essentiel de désinfecter la blessure. Appliquez de l'Iso Bétadine ou une solution diluée de permanganate de potassium sur la plaie pour prévenir les infections. Assurez-vous d'avoir un dosage précis pour ne pas brûler la peau du poisson.

Comme toujours, si vous avez des doutes, il est préférable de contacter un spécialiste en santé des poissons.

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