8. Local technique et filtration

Avant tout, un petit rappel du schéma de filtration: l'eau transite du bassin à la filtration par 6 tuyaux qui débouchent dans un collecteur.

Du collecteur, l'eau passe dans un tuyau de 250 mm vers le filtre à tambour qui retient les saletés  (60 microns): l'eau pénètre ensuite dans une première chambre bio (Hel-X).

Le traitement biologique continue dans deux grandes chambres de tapis japonais. A la sortie de la dernière chambre, deux pompes aspirent l'eau filtrée pour refouler dans le bassin via 4 tuyaux de 110 mm.

Pour compléter, l'eau est irradiée par des UVC dans le collecteur ou dans le tambour directement: nous verrons plus tard comment procéder pour obtenir un rendement maximal.

Tout ceci concerne le premier local technique car un second local, plus petit, est logé sous la future cascade: il abritera une station d'ozonation ainsi que la pompe de refoulement des eaux usées.. La description de l'installation de ce second local technique sera abordée par la suite.

Durant les travaux du bassin, le filtre à tambour a été installé, ainsi que le collecteur et les différentes cuves biologiques. Le placement a été fait avant d'achever l'élévation du local (local terminé, il aurait été plus compliqué d'y placer ces gros éléments).

On voit sur la photo ci-dessous à l'avant-plan gauche le collecteur derrière lequel se situe le filtre à tambour. Les cuves sont réalisées sur mesure en plaques alvéolaires de PE: cette technique permet d'aménager un local technique en optimisant l'espace disponible.

Ces cuves sont de qualité alimentaire, inertes, solides, elles sont parfaitement adaptées à la construction de filtres.

Le collecteur à plusieurs fonctions:

- il permet de rassembler toutes les arrivées d'eau et de provoquer une première séparation des plus gros détritus: il soulage ainsi le filtre à tambour. Dans le cas où le bassin est régulièrement sujet à des problèmes de grenouilles (ou autres), ce collecteur empêche des animaux (petits poissons) de pénétrer dans le tambour et d'y provoquer des problèmes.

- il permet de faire le backwash des tuyaux (purge) en visualisant bien l'eau sale. En faisant pénétrer ces tuyaux directement dans le tambour, il faudrait multiplier le nombre de vannes par deux... soit 12 vannes à installer, ce qui n'est pas toujours simple et reste toujours difficile à utiliser.

Dans le cas d'un montage avec collecteur, une grosse vanne est nécessaire pour séparer le collecteur du filtre à tambour: le prix est certes assez élevé, mais finalement moins cher que ces 6 vannes supplémentaires.

- le collecteur permet également l'installation d'UVC à immersion et surtout de l'exploiter pleinement: il est possible de positionner cette stérilisation ailleurs... ou d'utiliser des UVC classiques sous gaine Inox. Dans le cas présent, le collecteur est l'emplacement qui présente le plus d'avantages au niveau fonctionnel et pratique.

La construction du local technique étant achevée - il restera un enduit et quelques finitions pour l'année prochaine - voici  deux vues de cet abri.

Dans ce local vous pouvez voir à l'avant plan une partie de la filtration biologique: les supports bactériens seront disposés dans quelques jours en attendant la fin de quelques tests.

Au fond du local, un caillebotis galvanisé a été posé au-dessus des six tuyaux d'arrivée d'eau. Ce caillebotis sert de support aux deux pompes de circulation. Au mur, un coffret électrique, les deux contrôleurs de pompes et une régulation IKS.

Après ces quelques vues d'ensemble, nous allons voir en détail tous les éléments de cette filtration et pour commencer, le coeur du système: les pompes.

Matériel utilisé pour ces travaux

1 filtre à tambour ProfiDrum 75 E.

2 cuves biologiques polypropylène.

10 vannes Valterra 110 mm.

2 manchons flexibles 250 mm.

9 manchons flexibles 110 mm.

4 vannes Valterra 75 mm.

1 vanne à bille 32 mm.

1 flexible pression.

1 courbe flexible 110 mm.

colliers de serrage Inox.

câble électrique, boîte de dérivation étanche, raccords etc.

Tuyau PVC 110 mm.

Tuyau PE 250 mm.

Vos questions, vos commentaires

Jérémy de Périgueux (F)

Je voudrais réaliser un bassin en gravitaire: il faudra coller des tuyaux.

Je connais des tuyaux que l'on assemble avec des joints, vous avez tout collé... qu'est ce qui est le plus fiable, le plus facile et avez-vous des conseils ?

Francis

Je préfère les assemblages de tuyaux collés: selon des tests de Griffon, le collage est aussi résistant que le tuyau PVC...

Mais qu'en est-il des joints caoutchouc ?

D'une part, on ne peut jamais être certain à 100% que le joint reste dans une position optimale lorsque l'on assemble les deux éléments. Pas certain non plus qu'il résiste des années aux bactéries présentes dans ce réseau, ni aux produits de traitement qui sont parfois assez agressifs.

Ces conditions que l'on rencontre dans nos bassins ne sont pas les mêmes que dans des réseaux d'eau potable.

Ni en égouttage où une petite fuite n'est pas toujours très grave...

Donc, dans l'absolu, je suis beaucoup plus confiant dans les collages même si les tuyaux à joints sont très utilisés dans d'autres contrées... Pour les conseils de collage, un document téléchargeable est disponible dans la boutique (voir colles et décapant Griffon).


Haut