12. La stérilisation UVC

Après la filtration et le système hydraulique, la stérilisation est le troisième constituant important d’un bassin.

La filtration biologique, qui suit logiquement la filtration mécanique, sera développée ultérieurement. Suite au remplissage récent du bassin, l'eau est devenue verte: très verte, à mon grand étonnement, car généralement en hiver, l'eau à plutôt tendance à s'éclaircir...

Cette poussée d'algues surprenante m'a donc incité à tester des UV avant de remplir les filtres avec les medias de filtration.

L’efficacité de la désinfection UVC dépend directement de la dose utilisée.

Pour un micro-organisme donné, l'effet de destruction est fonction de l'intensité (I en Watt/m2)) des UVC qu'il absorbe et du temps d'exposition (T en secondes). Une forte intensité pendant une courte durée ou, une faible intensité durant une plus longue exposition  sont - quasiment - de valeurs identiques dans les effets.

Le choix du matériel

Pour optimiser cette désinfection, deux UV à immersion sont installés dans le collecteur. Les lampes sont de types Amalgam 80 Watt.

La technologie Amalgam diffère des simples lampes mercure par la composition du gaz : la lampe contient du mercure, du bismuth, de l’indium ce qui procure plusieurs avantages.

Autre différence, l’intensité du courant est supérieure à celle des lampes mercure. Le premier avantage, est la température de fonctionnement supérieure qui permet une meilleure vaporisation et un meilleur contrôle de la pression du mélange de gaz. Cela a pour effet d’accroître le rendement UVC.

Le second avantage est une insensibilité aux variations de température externes. Une lampe ordinaire perd 5 à 6 % de rendement pour un écart de 10 °C, alors qu’une lampe Amalgam reste efficace à plus de 90% dans une plage de températures de 60°C. Les lampes Amalgam disposant d’une enveloppe plus résistante ont une durée de vie supérieure (12.000 à 16.000 heures au lieu de 8 à 9000) : en fin de vie, la puissance UVC résiduelle est également plus importante.

Le choix de l'emplacement 

Partant du principe d'économiser de l'énergie, le seul moyen de réduire la puissance des lampes est d'optimiser le temps de contact UVC / eau. Dans cette installation, le plus grand volume étant le collecteur, c'est donc tout naturellement dans cet espace que le choix s'est porté pour installer les lampes UVC.

Pour optimiser l'effet, le flux d'eau est dirigé vers les lampes au moyen d'un caisson en acier Inox. Ce caisson est monté sur pieds et repose simplement dans le collecteur. Le schéma suivant représente cette installation.

L'eau pénètre dans la cuve Inox (orange) par des ouvertures pratiquées sous la cuve et à l'arrière: ce qui  favorise l'écoulement de l'eau dans l'axe longitudinal de la cuve qui est parallèle aux UV vers l'entrée du tambour.

En pratique, voici comment cela se présente.

On voit sur la photo ci-dessus les deux ouvertures qui ont été découpées dans la cuve.

La cuve inox étant posée, une vanne 250 mm en HDPE est glissée dans l'ouverture du tambour (elle permet le backwash du collecteur et des tuyaux d'arrivée d'eau sans devoir vider le tambour et la filtration biologique). Les deux lampes sont fixées sur une armature Inox juste à hauteur de l'entrée de la vanne.


Entre le remplissage du bassin et le montage de ces lampes s'est écoulé environ 6 semaines: et pendant ce temps, l'eau du bassin est devenue verte foncée....

Parfait pour tester notre système. Elle est vraiment chargée de beaucoup d'algues: un témoin blanc disparaît à une profondeur de 25 cm !  La filtration tourne jour et nuit.... Après avoir branché les lampes, il faut patienter....

Après 1 semaine ci-dessous à gauche. A droite, deux semaines après allumage des lampes UV.

 L'eau est claire: elle permet de plus en plus aux rayons UVC de se disperser dans la cuve.

L'eau devient claire et limpide, nous pouvons en conclure que le système fonctionne plutôt bien.

Tellement bien qu'il va falloir couvrir le collecteur pour éviter tout accident. Le fait de regarder ces lampes - ne fût-ce que quelques secondes - (si si !) peut provoquer des lésions très graves.

Les températures devenant clémentes, il va falloir penser filtration biologique.

C'est le sujet du prochain chapitre !


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