L'hydropisie : Un symptôme, pas une maladie

L'hydropisie est un des problèmes les plus graves et les plus redoutés pour les propriétaires de bassins. Il est crucial de comprendre qu'il ne s'agit pas d'une maladie en soi, mais d'un symptôme d'une infection bactérienne interne ou d'une défaillance organique. La détection rapide est essentielle, car sans action, la mort du poisson est presque certaine.

Degré de dangerosité

Sur une échelle de 1 à 10, le danger posé par l'hydropisie est un 10. Une fois que les symptômes externes sont visibles, l'infection est déjà à un stade très avancé et touche les organes internes. Le pronostic est souvent sombre, et la récupération est rare, surtout si le traitement est tardif.

Symptômes et causes

Les symptômes de l'hydropisie sont liés à une accumulation de liquide dans le corps du poisson, généralement à cause d'une défaillance rénale.

  • Écailles hérissées : C'est le symptôme le plus caractéristique. Les écailles se dressent, donnant au poisson l'apparence d'une pomme de pin. Cela est dû à la pression interne exercée par le liquide qui s'accumule sous la peau.
  • Gonflement du corps : Le ventre et le corps du poisson gonflent de manière anormale, de part et d'autre de l'arête dorsale.
  • Autres symptômes : Les yeux peuvent être exorbités (exophtalmie) et le poisson peut refuser de se nourrir, devenir léthargique ou s'isoler.

L'hydropisie est souvent déclenchée par des conditions de stress et une qualité d'eau médiocre qui affaiblissent le système immunitaire du poisson. Des bactéries opportunistes, comme Aeromonas, peuvent alors pénétrer le corps et causer l'infection.

Traitement et prévention

Le traitement de l'hydropisie est une course contre la montre et les chances de succès sont minces. Il vise à réduire la pression sur les organes internes et à combattre l'infection.

  1. Isolez le poisson : La première étape est de placer le poisson dans un bac de quarantaine pour le séparer des autres et le traiter dans des conditions contrôlées.
  2. Traitement au sel : L'ajout de sel (chlorure de sodium, sans iode) à l'eau aide à équilibrer l'osmorégulation du poisson, ce qui réduit le stress sur ses reins et aide à éliminer l'excès de liquide. Un dosage de 5 à 8 kg de sel par 1 000 litres d'eau (0,5% à 0,8%) est recommandé. Augmentez la concentration par paliers sur plusieurs heures.
  3. Traitements antibiotiques : L'utilisation d'antibiotiques prescrits par un vétérinaire aquacole peut être nécessaire pour combattre l'infection bactérienne sous-jacente. Cependant, leur efficacité est souvent limitée une fois que les symptômes sont bien installés.

La prévention est le meilleur remède. Maintenez une excellente qualité d'eau en vérifiant régulièrement les paramètres, assurez-vous d'avoir une filtration efficace et évitez le surpeuplement du bassin. Le stress est le principal ennemi des koïs ; une bonne gestion de l'environnement est la meilleure façon de prévenir l'hydropisie et d'autres maladies graves.

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