Une piscine Bio ? Oui mais comment ?

Posté par: Francis Reis Dans: Root Sur: vendredi, août 29, 2025 Commentaire: 0 Frapper: 143

Quand on parle de piscine bio, de baignade naturelle ou de piscine biologique, on se retrouve souvent au cœur d'un débat sémantique qui n'en finit jamais. En réalité, ces termes désignent tous la même chose : un bassin de baignade où la purification de l'eau n'utilise aucun produit chimique comme le chlore. C'est un retour aux sources, où la nature et la technologie s'allient pour créer un écosystème auto-régulé qui assure la propreté de l'eau.

L'expertise des Naïades dans ce domaine n'est plus à prouver. Reconnus pour avoir créé en France la toute première piscine bio avec filtres à tambour, un bassin de 250 m³ qui a obtenu l'agrément de l'ARS (Agence Régionale de Santé). 

Grâce à un système de circulation d'une efficacité remarquable : ses trois pompes ne consomment que 330 watts au total, un atout particulièrement écologique. Cela démontre la capacité à concevoir des systèmes de filtration performants, durables et conformes aux normes de santé publique les plus strictes. Et qui peut le plus, peut le moins...

Le rôle crucial de la filtration

Une baignade biologique des Naïades fonctionne en recréant un écosystème naturel où les plantes et les micro-organismes s'associent pour purifier l'eau. Pour qu'un tel système soit durable et ne demande pas un entretien excessif, une filtration mécanique et biologique rigoureuse est essentielle. Se fier uniquement aux plantes ne suffit pas à maintenir une eau claire et saine à long terme, surtout avec une fréquentation régulière.

Les deux modèles de filtration principaux

1. Modèle gravitaire

Ce système tire parti de la gravité pour acheminer l'eau vers le filtre. L'eau s'écoule naturellement depuis la baignade vers un puits de filtration.

  • Préfiltration : L'eau arrive d'abord dans un préfiltre. Il peut s'agir d'un filtre à tambour, qui utilise un tamis rotatif pour éliminer les débris les plus grossiers, ou d'un simple filtre à grille. Cette étape est cruciale pour retirer les grosses particules avant qu'elles ne s'accumulent dans les filtres suivants.
  • Filtration biologique : Après la préfiltration, l'eau passe dans un filtre à beads. Ce filtre contient des billes de plastique sur lesquelles se développent des bactéries bénéfiques. Ces bactéries consomment les nutriments (nitrates, phosphates) qui, sans elles, favoriseraient la prolifération des algues.
  • Lagunage (en option) : En complément, ou parfois à la place du filtre à beads, on peut ajouter une zone de lagunage. C'est une zone peu profonde plantée de plantes aquatiques dont les racines servent de support à la filtration. Elles absorbent également les nutriments restants.
  • Stérilisation : Enfin, l'eau filtrée est désinfectée pour éliminer les micro-organismes pathogènes. On peut utiliser une lampe UVC (ultraviolets) ou une unité Uvozone, qui produit de l'ozone pour une désinfection plus puissante.

Une fois traitée, l'eau retourne dans le bassin. Ce modèle est très efficace et souvent plus discret, car la majeure partie de la machinerie est enterrée.

2. Modèle en pompage

Dans ce système, l'eau est aspirée depuis le bassin par une pompe économique et envoyée vers le système de filtration.

  • Filtration : La pompe envoie l'eau vers le filtre à beads. La puissance de la pompe doit être adaptée au volume de la baignade pour un recyclage suffisant de l'eau.
  • Lagunage (en option) : Le lagunage peut être utilisé seul ou en complément du filtre à beads. Le choix dépend de l'équilibre souhaité entre esthétisme (avec les plantes) et compacité du système (avec le filtre mécanique).
  • Stérilisation : Une lampe UV est généralement utilisée pour la désinfection.

Ce modèle est souvent plus simple à mettre en place et à entretenir, car les composants sont plus accessibles, mais la pompe consomme un peu plus que le modèle gravitaire.

Le contrôle des phosphates, une étape essentielle

La lutte contre les phosphates est la clé pour réduire l'apparition des algues. Ces nutriments agissent comme un fertilisant puissant qui favorise leur croissance rapide. Les systèmes de filtration classiques, même performants, peuvent ne pas suffire si l'eau d'appoint (eau de captage, par exemple) est déjà riche en phosphates. En cas de problèmes chroniques, il est possible d'ajouter en option une cartouche anti-phosphate en sortie de filtration. Cet accessoire permet de capter et d'éliminer efficacement les phosphates, garantissant ainsi une eau plus claire et un écosystème sain à long terme.

L'importance des accessoires

Des accessoires tels que l'éclairage subaquatique peuvent être ajoutés pour mettre en valeur la baignade et la rendre utilisable en soirée. Ces éléments n'ont aucune fonction de filtration mais contribuent au confort et à l'esthétisme du bassin.

En résumé, une baignade biologique durable et peu contraignante repose sur l'association d'une filtration mécanique performante (préfiltre, filtre à beads) et d'une épuration biologique (filtre à beads, lagunage). Oublier l'une de ces étapes mène inévitablement à un entretien fastidieux, une eau trouble et le développement d'algues. Le choix du modèle (gravitaire ou en pompage) dépend de votre terrain, de votre budget et de vos préférences en matière d'installation et d'entretien.

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